Les Français n'ont cessé de montrer leur intérêt pour les questions de langue. La loi no. 75–1349 du 31 décembre 1975 relative à l'emploi de la langue française punit d'amende toute infraction aux dispositions de l’article 1er interdisant l'emploi de certains anglicismes incriminés. Elle est bien dans la ligne de la longue tradition normative dont le XVIIe siècle marque sans aucun doute un des jalons essentiels: ainsi la réforme de Malherbe, qui avait été accueillie favorablement, fut à l'origine de discussions animées dans les salons. L'abondante correspondance de Balzac, de Voiture, de Chapelain – pour ne citer que les plus célèbres d’entre eux – l’initiative de quelques lettrés, qui débouchera sur la création de l’Académie française, et – "last but not least"– la publication des Remarques de Vaugelas en 1647 nous prouvent le vif intérêt des Français pour les questions linguistiques.
Il n'est donc pas étonnant que les études consacrées à la notion de «norme» en français ne manquent de souligner l'importance historique et le rôle de prestige que conserve le XVIIe siècle encore en France, bien que la 'naïveté' d’un Vaugelas se référant aux locuteurs d'élite constituant «la plus saine partie de la Cour» ne soit plus de mise aujourd’hui.
C’est dans cette perspective que le cours se propose d’analyser l'œuvre «grammaticale» de Vaugelas et de contribuer ainsi à mieux comprendre le phénomène qu'on est convenu d’appeler "l'esprit classique". Les questions retenues seront les suivantes:
– Quelle est – face à l'évolution de la langue française – la portée des Remarques de Vaugelas (il s'agit, comme on le sait, d'un essai de codification de la langue)?
– Comment expliquer que théoriciens et écrivains, élaborant tout un appareil de règles et de «bienséances», furent approuvés par le public?
– Dans quelle mesure l'autorité de Vaugelas était-elle l’expression d'un besoin et jusqu'à quel point la langue classique obéit-elle effectivement à l’autorité des grammairiens?
– Y a-t-il encore aujourd’hui des répercussions de la «grammaire» de Vaugelas fondée sur le «bel usage» et en quel sens pourrait-on prétendre que le XVIIe siècle continue à jouer un rôle de prestige en France.
Autant de questions intéressantes et de problèmes actuels, autant de raisons pour les aborder et pour essayer d’y apporter une réponse.
Kursmaterial: wird gegen Unkostenbeteiligung und bei rechtzeitiger Anmeldung zur Verfügung gestellt (bitte Anschläge beachten!!!)
Rhythmus | Tag | Uhrzeit | Format / Ort | Zeitraum |
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Studiengang/-angebot | Gültigkeit | Variante | Untergliederung | Status | Sem. | LP | |
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Romanische Kulturen: Sprache, Literatur, Geschichte / Bachelor | (Einschreibung bis SoSe 2011) | Nebenfach | BaRKF3 | 2/4 | |||
Romanistik (Frankreich- und Frankophoniestudien) / Bachelor | (Einschreibung bis WiSe 03/04) | Kern- und Nebenfach | BaFraPrDes | 2/4 | |||
Romanistik/Französisch | MA/SII; LIN; A.4 | 2 | HS |